SMS+ : La monétisation par SMS+ P8 redécolle en France ?

Pas de soucis. Certains opérateurs veillent et feront tout pour arrêter le redémarrage de cette activité.

Un temps délaissé par les éditeurs, la monétisation via du SMS+ P8 redécolle en France grâce à une stratégie très pertinente d’éditeurs qui utilisent l’évolution technologique pour créer des parcours de conversion très « friendly ».

Comment réagissent certains opérateurs acteurs du SMS+ P8 face à cette augmentation inespérée des revenus ?

Ils rédigent de nouvelles règles déontologiques (encore des normes) pour mettre un coup d’arrêt à cette renaissance.

Un temps délaissé par les éditeurs, la monétisation par SMS+ P8 (au tarif de 4,5 € TTC) revient en force en France. Ceci grâce aux éditeurs qui ont innové en repensant leurs parcours de conversion.

Malgré la barrière du changement de média (les prospects arrivent par le WEB et paient par un SMS), malgré les tarifs publicitaires très élevés, malgré un tarif utilisateur qui a plus de 20 ans, ils ont réussi à retrouver le chemin de la rentabilité et à redynamiser ce marché.

Le secret n’en n’est pas un. Il se nomme juste Click2SMS. Le Click2SMS (comme son nom l’indique) est une opération qui consiste à cliquer sur une balise, une image et qui pré rempli le numéro du destinataire ainsi que le contenu du SMS.

Charge à l’utilisateur de valider l’envoi du SMS sur l’application client de son smartphone pour payer le service.

 

Comment réagissent certains opérateurs acteurs du SMS+ P8 ?

Ils réagissent mal, car ils sont convaincus que les consommateurs n’ont pas une bonne prise de conscience de l’acte d’achat. Ce qui entraine des réclamations.

La conclusion est simple : il faut donc protéger le consommateur (Approche paternaliste et infantilisante typiquement française).

Mais existe-t-il un éditeur, ou un agrégateur qui accepterait de développer une activité qui se ferait au détriment des consommateurs ?

Bien sûr que non. Si le propos est avéré, il faut prendre des mesures. Mais pour cela, il faut quantifier et vérifier.

Alors ADES agit.

 

La bonne démarche

Pour quantifier, il faut s’assurer qu’un consommateur mécontent soit en mesure de se plaindre. Bien entendu, les données recueillies via les plateformes officielles telles que Signal Conso ou Sur ma facture mais les réclamations effectuées sont anecdotiques.

Alors ADES (via un de ses membres fondateurs Allopass) a mis en place plusieurs actions :

  • Chaque SMS MT (celui qui est émis par l’éditeur à destination du consommateur) contient une accroche du style : 81234@allopass.com. Le 81234 (exemple) étant le code court SMS+ sur lequel le consommateur a effectué son achat.
  • Chaque mail reçu est concentré sur l’outil Zendesk pour en assurer le suivi et disposer d’un tiers indépendant permettant un suivi et une analyse.
  • Les LP (Landing Pages) doivent obligatoirement contenir le mail précédent pour favoriser l’accès à la réclamation.

 

Le résultat est là. Les réclamations explosent. Enfin, non. Elles n’explosent pas vraiment. Malgré tous nos efforts et ceux des éditeurs, le taux moyen global est stabilisé à 2%.

Pour se comparer avec d’autres solutions de paiements françaises, ce n’est qu’à partir de 5% de réclamations que le parcours d’achat est renforcé.

2% d’un côté, avec une batterie de mécanismes facilitant les réclamations.

5% de l’autres, après une page dite de Page de Paiement Opérateur qui écrête les consommateurs (du style « Mais vous êtes vraiment certains de vouloir acheter ? »).

Quelles sont les missions d’ADES ?

1 – Il n’y a pas d’instance représentative des agrégateurs et des éditeurs SMS+ au sein de l’AF2M .Cela doit changer, aussi bien sur l’élaboration des chartes déontologique que sur les chartes publicitaires. ADES doit intégrer l’AF2M et disposer de droits de vote.

2 – Rétablir une communication positive entre les Opérateurs et les Editeurs/Agrégateurs. Il faut que chacun comprenne les problématiques de l’autre. Il faut que chacun apprenne à écouter l’autre.

3 – Faire de la pédagogie : Par exemple, rappeler que le nombre brut de réclamations est une donnée sans intérêt. Il faut le rapprocher de la totalité des ventes et analyser le taux de réclamations, qui lui, est pertinent.

4 – Travailler au développement de l’activité. Pas à son enterrement.

5 – Être source de propositions et d’actions. Ne pas attendre les décisions de tiers pour appliquer ses propres propositions.

Voilà pourquoi ADES existe. Il faut que le dialogue entre Opérateurs et Editeurs se reconstruise. Il faut que les décisions soient prises sur des données factuelles.

Adhérez à ADES et donnez-vous du pouvoir!